Au début de la psychologie, Freud, père de la psychanalyse s’intéresse aux questions de l’hystérie et des névroses pendant que d’autres modèles, cherchent à soigner les traumatismes vécus par nos soldats de la 2nde guerre mondiale. A cette époque, on s’intéressait surtout aux problèmes de santé mentale et de tous les aspects négatifs de l’individu. La tendance s’est ensuite peu à peu inversée…
Dans les années 60, Martin Seligman, chercheur, professeur de psychologie à l’Université de Pennsylvanie, décide de s’observer lui-même dans son quotidien et cherche à comprendre ses propres comportements négatifs notamment après que l’un de ses enfants lui ai dit qu’il râlait trop souvent.
Dès lors, il comprend la nécessité de s’épanouir, de cultiver les bons moments de son existence, ce qui le conduit à travailler sur le sujet de la psychologie positive ; il devient alors l’un des pères fondateurs de cette nouvelle science, appelée aussi la science du Bonheur.
La psychologie positive est un ensemble d’études scientifiques consacrées à développer chez les humains ce qui va bien, leurs forces, leurs capacités, leurs qualités et plus généralement leurs potentiels. Elle est « l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions.
Pour mieux comprendre les facteurs qui conditionnent notre niveau de Bonheur, Sonyia Lyubomirsky, Directrice du Laboratoire de Psychologie positive de l’Université de Californie, à mener une étude « Pursuing Happiness : The Architecture of Sustainable Change ».
Sonyia Lyubomirsky indique dans son étude que le ressenti de notre bonheur dépend à hauteur de 50 %, de notre hérédité et de nos tendances génétiques. A ce propos, des thérapeutes ont remarqué, que beaucoup de leurs patients portent le malheur sur eux lors des consultations et que, s’ils tentent de leur faire voir une vision plus positive de la situation, ceux-ci perdent comme une partie de leur identité.
Elle démontre également que les conditions extérieures telles que l’argent, le pouvoir, le luxe, la reconnaissance sociale n’influencent qu’à hauteur de 10% notre bonheur. Nous nous habituons à tout, et notre cerveau s’adapte à ce qui lui arrive. Si bien que le nouveau salaire tellement convoité devient rapidement insuffisant : nous oublions très vite notre état antérieur et nous projetons aussitôt vers de nouveaux besoins, désirs, espoirs d’autres bonheurs…
Enfin la bonne nouvelle :
Notre bonheur dépend de nos activités volontaires à hauteur de 40%…. ce qui signifie que nous pouvons agir pour accroître notre bonheur. En prendre conscience ne suffit pas car il faut ensuite AGIR et la mise en pratique de nouvelles habitudes est indispensable pour modifier certains de nos comportements « négatifs ».
Etude « Pursuing Happiness : The Architecture of Sustainable Change »
Biensûr, il ne s’agit pas de s’efforcer de positiver à longueur de temps, ni d’être toujours content et enthousiaste, alors que nous aurions plutôt besoin de consulter un médecin, un thérapeute en raison des soucis, deuils, difficultés en tout genre que la vie nous impose.
L’important est de positiver chaque fois que cela est possible pour traverser notre vie de manière plus sereine en identifiant son propre bonheur et en le savourant davantage, en donnant un sens à notre vie. Il est important de se souvenir que nous sommes sur terre pour être HEUREUX car la vie est un cadeau.
Il est prouvé que même si notre cerveau est conditionné à remarquer les choses négatives de notre vie et que l’être humain à une fascination naturelle à imaginer des scénarios malheureux, nous avons TOUS une aptitude au Bonheur ; il n’appartient qu’à nous de vouloir développer cette aptitude, en prenant conscience de notre état d’esprit et de conscience, en mettant en place des activités volontaires pour y parvenir. Nous aurons l’occasion plus tard de voir comment.
SOURCES :
- « S’épanouir » de Martin Seligman
- L’Université de Sherbrooke au coeur du développement de la psychologie positive
- « Pursuing Happiness : The Architecture of Sustainable Change »
- http://sonjalyubomirsky.com/wp-content/themes/sonjalyubomirsky/papers/LSS2005.pdf